Introduction
La biographie qui suit a été écrite avec la collaboration de Mme Rosa Maria Boulouis Tejero, fille de l'artiste Gloria Lasso. Il est rappelé qu'elle est en droit de publier ses mémoires en les incluant sous forme d'une biographie avec le concours de Mr Richard Berezosa sans être attentatoire à ce qui pourraient être considéré et apparenté comme de "la vie privée" dans certains passages par certains car dans la mesure où sa mère Mme Rosa, Vicenta, Montserrat Coscolin Figueras dite Gloria Lasso a dévoilée elle-même cette même part de "vie privée" publiquement mais à sa manière et ceci dans ses livres ainsi que dans de nombreux médias tels que radios, journaux et passages télévisuels et ceci à d'innombrables et incalculables reprises il va s'en dire que la présente biographie est en droit d'exister et d'être publiée en l'état. La vérité et la liberté d'expression qui se rapportent à cette biographie sont encore un droit essentiel dans ce pays. L'indépendance de ce site aussi.
Richard Berezosa / Rosa Maria Boulouis Tejero © 2022 Toute reproduction, même partielle, est interdite sans l'autorisation des auteurs.
La biographie qui suit a été écrite avec la collaboration de Mme Rosa Maria Boulouis Tejero, fille de l'artiste Gloria Lasso. Il est rappelé qu'elle est en droit de publier ses mémoires en les incluant sous forme d'une biographie avec le concours de Mr Richard Berezosa sans être attentatoire à ce qui pourraient être considéré et apparenté comme de "la vie privée" dans certains passages par certains car dans la mesure où sa mère Mme Rosa, Vicenta, Montserrat Coscolin Figueras dite Gloria Lasso a dévoilée elle-même cette même part de "vie privée" publiquement mais à sa manière et ceci dans ses livres ainsi que dans de nombreux médias tels que radios, journaux et passages télévisuels et ceci à d'innombrables et incalculables reprises il va s'en dire que la présente biographie est en droit d'exister et d'être publiée en l'état. La vérité et la liberté d'expression qui se rapportent à cette biographie sont encore un droit essentiel dans ce pays. L'indépendance de ce site aussi.
Richard Berezosa / Rosa Maria Boulouis Tejero © 2022 Toute reproduction, même partielle, est interdite sans l'autorisation des auteurs.
Biographie
Editée et co-écrite par Richard Berezosa et Rosa Maria Boulouis Tejero, fille de l'artiste.
Biographie corroborée par des documents officiels des administrations espagnoles et françaises et par le vécu et les propos retracés et relatés par Rosa Maria Boulouis Tejero, fille de Rosa, Vincenta, Montserrat Coscolin Figueras dite Gloria Lasso. Biographie étoffée pour la partie 1928 / 1944 par les écrits de Daniel Blasco Palacio intitulés "Las tribulaciones de Gloria Lasso y sus raíces Ejeanas" issus des archives municipales de Ejea De Los Caballeros.
Biographie corroborée par des documents officiels des administrations espagnoles et françaises et par le vécu et les propos retracés et relatés par Rosa Maria Boulouis Tejero, fille de Rosa, Vincenta, Montserrat Coscolin Figueras dite Gloria Lasso. Biographie étoffée pour la partie 1928 / 1944 par les écrits de Daniel Blasco Palacio intitulés "Las tribulaciones de Gloria Lasso y sus raíces Ejeanas" issus des archives municipales de Ejea De Los Caballeros.
Rosa, Vicenta, Montserrat Coscolin Figueras est née le 28 octobre 1922 à Vilafranca del Penedès (Province de Catalogne) Espagne.
Elle est l’aînée des 4 enfants qu'auront Vicente Coscolin et Teresa Figueras. Ses deux soeurs se prénomment Désideria et Carmen et son jeune frère Salvador. Sa sœur Désideria se lancera à son tour dans la chanson en 1959 en enregistrant quatre chansons et un simple 45 tours sous le nom de Dessy Del Rio. La carrière de Désideria s'arrêtera là, sa voix est loin d'être celle de Rosa.
Elle est l’aînée des 4 enfants qu'auront Vicente Coscolin et Teresa Figueras. Ses deux soeurs se prénomment Désideria et Carmen et son jeune frère Salvador. Sa sœur Désideria se lancera à son tour dans la chanson en 1959 en enregistrant quatre chansons et un simple 45 tours sous le nom de Dessy Del Rio. La carrière de Désideria s'arrêtera là, sa voix est loin d'être celle de Rosa.
Acte de naissance de la mairie de Vilafranca Del Penedès
(Document officiel collection privée Richard Berezosa) |
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Rosa reste à Vilafranca Del Penedès jusqu'en 1928, année où toute la famille Coscolin rejoint Barcelone puis en 1932 Ejea De Los Caballeros, ville située dans la province de Saragosse et qui se trouve être la ville natale de son père Vicente Coscolin. Le retour au pays pour Vicente et sa petite famille se fait dans la douleur et la vie n'est guère plus facile qu'à Vilafranca si ce n'est pire et il faut comme à Vilafranca l'aide des services sociaux de la ville pour que la famille arrive à subvenir à ses besoins. Rosa et sa sœur Désidéria chantent dans les rues de Ejea sous l'impulsion de leur père. Il faut rapporter quelques pesetas à la maison, maison prêtée par la municipalité faute d'avoir les moyens d'en louer une. D'aides sociales en aides de gens plus favorisés la famille Coscolin survie. Les études des enfants de la famille Coscolin sont épisodiques et les heures passer à chanter dans les rues sont plus nombreuses que celles passées à l'école pour les deux aînées. La guerre civile espagnole est là et en 1938 la famille Coscolin prend la direction de Caspe. Cette guerre civile ne va pas arranger les affaires de certains qui abandonnent maisons et commerces. Ce sera une aubaine pour Vincente et Teresa qui ne trouveront rien de mieux que de s'approprier un café qu'ils vont appeler "Le bar trio Coscolin". Un café quelque peu spécial qui accueille principalement des soldats espagnols et allemands. Le père Coscolin y fait chanter ses deux filles aînées en guise d'attraction.
C'est dans ce même "café" que Rosa Coscolin Figueras, même pas âgée de 16 ans, mais déjà aussi douée pour la comédie que pour le chant, rencontre Guillermo Tejero Benito, militaire de son métier et guitariste à ses heures et dont le régiment stationne à Vilafranca et fréquente cet endroit. Rosa voit en Guillermo Tejero un bon parti puisque la famille du jeune militaire est plus aisée et honorablement connue, le père dirige le commandement des ingénieurs de Ceuta, chargé de vérifier les travaux militaires dans l'enclave espagnole située au Maroc. Quoi de mieux qu'un bel uniforme qui plus est issu d'une bonne famille pour se sortir du bourbier familial comme l'a raconté à sa manière dans ses livres et dans les médias la principale intéressée.
Rosa, chanteuse et comédienne avant l'heure, simulera une grossesse pour arriver à ses fins et les parents du jeune Guillermo, fervents catholiques, croyant au stratagème, accepteront bon gré mal gré qu'ils se marient. Le mariage sera célébré le 21 décembre 1938, en l’église de Caspe. Rosa et son époux Guillermo quitteront Caspe et laisseront le reste de la famille Coscolin à leur misère. Après l'épisode du bar ouvert en toute illégalité, la famille Coscolin quittera Caspe et retournera à Ejea De Los Caballeros poursuivre leur vie rudimentaire. Le père, Vincente Coscolin, de santé fragile, y mourra le 20 août 1940 à l'age de 55 ans et rejoindra son fils Salvador décédé de la dysenterie quelques temps plus tôt. Teresa son épouse et ses deux filles Désidéria et Carmen retourneront à Vilafranca Del Penedès attendre des jours meilleurs qui viendront sous la forme du retour de l'enfant prodigue, une certaine Gloria Lasso, toute auréolée de son statut de vedette et d'un portefeuille approprié, mais seulement en 1958.
De cette union, naîtront, mais bien des années plus tard trois enfants, dont la benjamine Rosa Maria Boulouis Tejero dite Rosita, copropriétaire et coéditrice du présent site et co-narratrice de cette biographie.
Le polichinelle dans le tiroir de 1938 avait comme des airs de Pinocchio.
Acte de mariage mairie de Gaspe en date du 30/04/1956
faisant foi du mariage de Rosa Coscolin et Guillermo Tejero le 21/12/1938
(Document officiel collection privée Claude Guillemin)
faisant foi du mariage de Rosa Coscolin et Guillermo Tejero le 21/12/1938
(Document officiel collection privée Claude Guillemin)
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Rosa Coscolin et Guillermo Tejero resteront mariés jusqu'à l'officialisation de leur divorce en Espagne le 20 avril 1982, date à laquelle sa prononciation officielle sera actée, car au regard de l'interdiction par le régime du Général Franco, en Espagne, pendant les années de dictature, la légalisation du droit au divorce dans ce pays, n'a été rétablie qu'en juin 1981. De fait, Gloria Lasso restera, Madame Tejero, du jour de son mariage, le 21 décembre 1938, jusqu'au jour de la prononciation officielle de son divorce, le 20 avril 1982, comme l'atteste l'extrait du registre civil de Madrid.
Par cet acte officiel, les mariages successifs de Gloria Lasso, qu'ils aient eu lieu en France, comme en 1958 avec Claude Pagliani, ou comme au Mexique, en 1963 avec Jean Marcilly, en 1966 avec Ernesto Espinosa, en 1970 avec Daniel Kurry, en 1978 avec César Acosta et, enfin en 1980, avec Salvador Garcia n'ont aucune légitimité surtout pour un mariage civil et religieux non dissous dans la très catholique Espagne.
Un fait est essentiel dans tout cet imbroglio matrimonial. C'est en 1954 depuis Paris, où Rosa est devenue officiellement Gloria Lasso chez Pathé Marconi, que le couple Tejero qui bat de l'aile projette quand même d'aller rendre visite à leurs 3 enfants confiés à la garde des grands-parents paternels à Ceuta, enfants qu'ils n'ont quand même pas revu depuis plus de 2 ans. La visite maternelle ne s'éternisera pas pour celle qui est plus pressée de rejoindre les lumières du music-hall que de prendre le temps de renouer avec eux. Elle s'en retourne très vite à Paris, laissant à Guillermo Tejero la charge d'élever leurs 3 enfants et de rentrer avec eux à Madrid... Le temps passa, les années aussi et les enfants grandirent une fois encore loin de leur mère, jusqu'à ce jour de mai 1956 où Tejero, les 2 ainés et la petite dernière qui célébrait sa communion virent arriver une mère qu'elles ne connaissaient surtout que de loin. Devant les photographes, sourires de façades pour celle qui est devenue vedette en France, quelques méfiances du côté paternel connaissant quelque peu son épouse et quelques interrogations bien légitimes du côté de la benjamine pour cette mère qu'elle voyait pour la troisième fois depuis sa naissance et en huit ans d'existence. La démarche de Gloria Lasso n'était pas innocente car depuis Paris elle avait eu le temps de se faire conseiller, de bien réfléchir et de manigancer, comme au bon vieux temps pour se faire épouser par Tejero. Il fallait donc trouver un stratagème pour se débarrasser de ce mari quelque peu encombrant, puisque le divorce n'était pas autorisé en Espagne, la solution fut qu'elle embarqua ses 3 enfants pour Paris, laissant un Tejero quelque peu désabusé, car cette solution lui permettait de faire valoir que les enfants étaient bien à sa charge en France, il n'y avait plus qu'à se faire naturaliser françaises par lot de 4 le 14 avril 1957 et ainsi pouvoir divorcer à la française le 8 mars 1958 afin de pourvoir épouser un coiffeur dont le divorce sera prononcé le 16 mai 1961, pendant qu'en Espagne Rosa Coscolin dite Gloria Lasso était toujours Mme Tejero et le restera jusqu'en 1982. Se servir de ses propres enfants en guise de monnaie d'échange pour arriver à ses fins prouve combien elle n'avait quand même pas l'âme maternelle et qu'en fait son "bonheur" passait avant celui de ses enfants. Gloria Lasso n'a pas été une mère exemplaire, loin de là, n'en déplaise à des personnes qui peuvent bien contester ces propos parce aujourd'hui on touche à sa "légende". Il n'en demeure pas moins que certaines de ces personnes étaient loin d'être de ce monde en ces temps-là et ne peuvent témoigner de rien et que la propre fille de l'artiste est quand même plus à même de témoigner et de juger le comportement d'une mère pas des plus aimantes et quasiment absente voir inexistante dans sa prime jeunesse.
Chacun en tirera les conclusions qu'il veut, mais en tout état de cause, Gloria Lasso ne se sera et n'aura pu se marier qu'une seule et unique fois devant Dieu et devant les hommes comme elle l'a si bien chanté, puisqu'il est avéré, qu'officiellement et légalement, que, Rosa Coscolin Figueras dite Gloria Lasso qui fut l'épouse de Guillermo Tejero de décembre 1938 à avril 1982, et même s'ils étaient séparés depuis les années 1955, n'était pas en droit de se remarier durant toute cette période et qu'un divorce prononcé à la française n'a pas annulé un mariage officiel en Espagne de 1938 à 1982.
Son premier "mariage" après son simulacre de mère aimante ayant eu lieu en 1958 en France et le dernier au Mexique en 1980, durant cette période les six unions déclarées par l'artiste sont totalement illégales et n'ont pas lieu d'être.
Gloria Lasso était devenue bigame aux yeux des espagnols de par son "mariage" en France avec Claude Pagliani en juillet 1958 comme la principale intéressée le dira elle-même dans ces mêmes termes dans l'émission radiophonique "Soyez Les Bienvenus" le 18 septembre 1959. Une fois n'est pas coutume, elle dira la stricte vérité.
https://www.glorialasso.com/gloria-lasso-les-eacutemissions-radiophoniques.html
Après 1959, elle n'emploiera plus jamais ce terme qui pourtant reflète tant la réalité, préférant s'inventer et entretenir une légende de croqueuses d'hommes quitte à faire croire à d'autres mariages au Mexique, mariages qui seront tout aussi illicites. Mais au Mexique moyennant quelques pesos on peut acheter des maris comme on achète des alebrijes et ainsi ramener pour sa collection publique des trophées comme on ramène des souvenirs d'un voyage. Le nombre de "maris" ne cessera de croître au fil des ans, du vrai au faux, des imposteurs à des publicitaires. Elle en arrivera au nombre de neuf, sans doute voulant détrôner Elizabeth Taylor, pour rétropédaler en 2003 au nombre de six pour être enfin anéanti à présent à un seul mariage. Elle ira jusqu'à faire croire à un mariage ou une liaison selon ses versions écrites ou parlées avec Eddie Fisher. Avoir un ancien époux de la star du cinéma hollywoodien dans son palmarès devait être quelque peu honorifique pour elle et la dépasser en nombre de mariages quitte à mentir et affabuler ne lui a pas donné le même statut et la même notoriété internationale. Même en chantant “Luna de miel” de ce côté-là cela sonnait faux et Gloria Lasso était une piètre comédienne à côté d'Elisabeth Taylor... La belle aux yeux couleur d'améthyste n'avait pas besoin de convoler en justes noces pour faire parler d'elle et affirmer son talent de comédienne. Gloria Lasso convola, elle, en fausses noces et en restera au rang de bateleuse.
De bigame elle gravira les échelons en devenant polyandre puisque la totalité de ses autres "mariages" de 1963 à 1980 au Mexique sont considérés nuls et non avenus du fait d'être toujours Mme Tejero Coscolin en Espagne comme il l'est affirmé dans le film "Gloria Lasso, Sa Vie". https://www.glorialasso.com/le-film-sa-vie.html
De fait, toutes les biographies, plus fantaisistes les unes que les autres que l'on trouve sur la toile ou ailleurs et faisant allusion à ses pseudos autres mariages y compris sa fiche "Wikipédia" sont totalement fausses et le nombre de mariages attribués à Gloria Lasso, qu'il soit de 6, 9 ou autre est complètement erroné.
Rosa Coscolin et Guillermo Tejero resteront mariés jusqu'à l'officialisation de leur divorce en Espagne le 20 avril 1982, date à laquelle sa prononciation officielle sera actée, car au regard de l'interdiction par le régime du Général Franco, en Espagne, pendant les années de dictature, la légalisation du droit au divorce dans ce pays, n'a été rétablie qu'en juin 1981. De fait, Gloria Lasso restera, Madame Tejero, du jour de son mariage, le 21 décembre 1938, jusqu'au jour de la prononciation officielle de son divorce, le 20 avril 1982, comme l'atteste l'extrait du registre civil de Madrid.
Par cet acte officiel, les mariages successifs de Gloria Lasso, qu'ils aient eu lieu en France, comme en 1958 avec Claude Pagliani, ou comme au Mexique, en 1963 avec Jean Marcilly, en 1966 avec Ernesto Espinosa, en 1970 avec Daniel Kurry, en 1978 avec César Acosta et, enfin en 1980, avec Salvador Garcia n'ont aucune légitimité surtout pour un mariage civil et religieux non dissous dans la très catholique Espagne.
Un fait est essentiel dans tout cet imbroglio matrimonial. C'est en 1954 depuis Paris, où Rosa est devenue officiellement Gloria Lasso chez Pathé Marconi, que le couple Tejero qui bat de l'aile projette quand même d'aller rendre visite à leurs 3 enfants confiés à la garde des grands-parents paternels à Ceuta, enfants qu'ils n'ont quand même pas revu depuis plus de 2 ans. La visite maternelle ne s'éternisera pas pour celle qui est plus pressée de rejoindre les lumières du music-hall que de prendre le temps de renouer avec eux. Elle s'en retourne très vite à Paris, laissant à Guillermo Tejero la charge d'élever leurs 3 enfants et de rentrer avec eux à Madrid... Le temps passa, les années aussi et les enfants grandirent une fois encore loin de leur mère, jusqu'à ce jour de mai 1956 où Tejero, les 2 ainés et la petite dernière qui célébrait sa communion virent arriver une mère qu'elles ne connaissaient surtout que de loin. Devant les photographes, sourires de façades pour celle qui est devenue vedette en France, quelques méfiances du côté paternel connaissant quelque peu son épouse et quelques interrogations bien légitimes du côté de la benjamine pour cette mère qu'elle voyait pour la troisième fois depuis sa naissance et en huit ans d'existence. La démarche de Gloria Lasso n'était pas innocente car depuis Paris elle avait eu le temps de se faire conseiller, de bien réfléchir et de manigancer, comme au bon vieux temps pour se faire épouser par Tejero. Il fallait donc trouver un stratagème pour se débarrasser de ce mari quelque peu encombrant, puisque le divorce n'était pas autorisé en Espagne, la solution fut qu'elle embarqua ses 3 enfants pour Paris, laissant un Tejero quelque peu désabusé, car cette solution lui permettait de faire valoir que les enfants étaient bien à sa charge en France, il n'y avait plus qu'à se faire naturaliser françaises par lot de 4 le 14 avril 1957 et ainsi pouvoir divorcer à la française le 8 mars 1958 afin de pourvoir épouser un coiffeur dont le divorce sera prononcé le 16 mai 1961, pendant qu'en Espagne Rosa Coscolin dite Gloria Lasso était toujours Mme Tejero et le restera jusqu'en 1982. Se servir de ses propres enfants en guise de monnaie d'échange pour arriver à ses fins prouve combien elle n'avait quand même pas l'âme maternelle et qu'en fait son "bonheur" passait avant celui de ses enfants. Gloria Lasso n'a pas été une mère exemplaire, loin de là, n'en déplaise à des personnes qui peuvent bien contester ces propos parce aujourd'hui on touche à sa "légende". Il n'en demeure pas moins que certaines de ces personnes étaient loin d'être de ce monde en ces temps-là et ne peuvent témoigner de rien et que la propre fille de l'artiste est quand même plus à même de témoigner et de juger le comportement d'une mère pas des plus aimantes et quasiment absente voir inexistante dans sa prime jeunesse.
Chacun en tirera les conclusions qu'il veut, mais en tout état de cause, Gloria Lasso ne se sera et n'aura pu se marier qu'une seule et unique fois devant Dieu et devant les hommes comme elle l'a si bien chanté, puisqu'il est avéré, qu'officiellement et légalement, que, Rosa Coscolin Figueras dite Gloria Lasso qui fut l'épouse de Guillermo Tejero de décembre 1938 à avril 1982, et même s'ils étaient séparés depuis les années 1955, n'était pas en droit de se remarier durant toute cette période et qu'un divorce prononcé à la française n'a pas annulé un mariage officiel en Espagne de 1938 à 1982.
Son premier "mariage" après son simulacre de mère aimante ayant eu lieu en 1958 en France et le dernier au Mexique en 1980, durant cette période les six unions déclarées par l'artiste sont totalement illégales et n'ont pas lieu d'être.
Gloria Lasso était devenue bigame aux yeux des espagnols de par son "mariage" en France avec Claude Pagliani en juillet 1958 comme la principale intéressée le dira elle-même dans ces mêmes termes dans l'émission radiophonique "Soyez Les Bienvenus" le 18 septembre 1959. Une fois n'est pas coutume, elle dira la stricte vérité.
https://www.glorialasso.com/gloria-lasso-les-eacutemissions-radiophoniques.html
Après 1959, elle n'emploiera plus jamais ce terme qui pourtant reflète tant la réalité, préférant s'inventer et entretenir une légende de croqueuses d'hommes quitte à faire croire à d'autres mariages au Mexique, mariages qui seront tout aussi illicites. Mais au Mexique moyennant quelques pesos on peut acheter des maris comme on achète des alebrijes et ainsi ramener pour sa collection publique des trophées comme on ramène des souvenirs d'un voyage. Le nombre de "maris" ne cessera de croître au fil des ans, du vrai au faux, des imposteurs à des publicitaires. Elle en arrivera au nombre de neuf, sans doute voulant détrôner Elizabeth Taylor, pour rétropédaler en 2003 au nombre de six pour être enfin anéanti à présent à un seul mariage. Elle ira jusqu'à faire croire à un mariage ou une liaison selon ses versions écrites ou parlées avec Eddie Fisher. Avoir un ancien époux de la star du cinéma hollywoodien dans son palmarès devait être quelque peu honorifique pour elle et la dépasser en nombre de mariages quitte à mentir et affabuler ne lui a pas donné le même statut et la même notoriété internationale. Même en chantant “Luna de miel” de ce côté-là cela sonnait faux et Gloria Lasso était une piètre comédienne à côté d'Elisabeth Taylor... La belle aux yeux couleur d'améthyste n'avait pas besoin de convoler en justes noces pour faire parler d'elle et affirmer son talent de comédienne. Gloria Lasso convola, elle, en fausses noces et en restera au rang de bateleuse.
De bigame elle gravira les échelons en devenant polyandre puisque la totalité de ses autres "mariages" de 1963 à 1980 au Mexique sont considérés nuls et non avenus du fait d'être toujours Mme Tejero Coscolin en Espagne comme il l'est affirmé dans le film "Gloria Lasso, Sa Vie". https://www.glorialasso.com/le-film-sa-vie.html
De fait, toutes les biographies, plus fantaisistes les unes que les autres que l'on trouve sur la toile ou ailleurs et faisant allusion à ses pseudos autres mariages y compris sa fiche "Wikipédia" sont totalement fausses et le nombre de mariages attribués à Gloria Lasso, qu'il soit de 6, 9 ou autre est complètement erroné.
Acte de divorce prononcé officiellement en Espagne le 20 avril 1982.
(Document officiel collection privée Rosa Maria Boulouis Tejero) C'est à partir du milieu des années 1940 que le couple Tejero fit ses premiers pas d'artistes sur les scènes de différents cabarets de Barcelone puis à Madrid où il s'établirent à partir des années 1943 et c'est dans la capitale ibérique que Gloria Lasso donnera naissance à leurs trois enfants. Leur carrière fut très modeste au début et ce sera Guillermo Tejero qui trouvera le nom de scène de son épouse avec qui il se produit sous le nom de "Gloria Lasso y su guitarrista Guillermo" et c'est toujours lui qui lui apprendra à jouer de la guitare et non le Maître Andrés Segovia comme a pu le raconter Gloria Lasso plus tard, ce qui est totalement faux et fantaisiste. Il faut rendre à Guillermo Tejero ce qui lui appartient, le nom de scène de son épouse et le fait de lui avoir appris à jouer de la guitare. En 1943, enceinte de son premier enfant elle se présente à un concours de chant accompagnée à la guitare de son époux Guillermo puis se produit, toujours accompagnée par Tejero dans un programme de radio intercontinental "Ruede La Bola" au cine proyecciones et en 1945 et 1946 ils se produisent sur la Gran Vía à Madrid au club "Erika".
C’est en 1949 que Gloria Lasso aurait eu l’opportunité de se faire remarquer pour ses talents de chanteuse pour un public plus élargi. C’était en Espagne à radio Madrid où elle travaillait également en tant qu'animatrice publicitaire, car les prestations du couple sur scène ne suffisaient pas à nourrir toute la petite famille. Selon la légende, une chanteuse assez célèbre, Mirtha, devait se produire en direct. Cette artiste aurait été prise d'un malaise juste au début de sa prestation. Gloria Lasso, qui connaissait la chanson, se serait proposé de la remplacer au pied levé pour ne pas interrompre l’émission. Voilà pour la légende dont les sources ne proviennent que des dires de la principale intéressée. Dès les jours qui suivirent la station de radio aurait été submergée de courriers pour savoir qui était cette chanteuse avec une si jolie voix. Ainsi « Gloria Lasso y su guitarrista Guillermo » auraient conforté leur notoriété sur différentes scènes de théâtres et cabarets de Madrid, puis des producteurs de disques s'intéressent à elle et lui font enregistrer à la "Compañía del Gramófono-Odeon " pas moins de dix 78 tours de 1949 à 1952. À gauche, le carnet obligatoire sous le régime franquiste, visé par le ministère de l'éducation de l'époque où obligatoirement, il fallait que soient mis les croquis des robes portées sur scène par l'artiste, robes qui étaient accompagnées soit d'une cape soit d'un boléro,
car il était strictement interdit de se montrer les épaules dénudées. Les signatures de l'artiste et de la couturière devaient obligatoirement y être apposées ainsi que la valeur financière de la tenue. Gloria Lasso se produisait sur scène sous le nom de "Gloria Lasso" Y Su Guitarista Guillermo" qui n'était autre que son époux Guillermo Tejero Benito. À droite, sur cette photo prise en Espagne dans les années 1950 Gloria Lasso porte une des robes de son carnet de tenues de scène obligatoire. (Imperial combinado) (Carnet des robes de scènes collection privée Claude Guillemin) Premier 78 tours de Gloria Lasso gravé en Espagne en 1949 à la Compañía del Gramófono Odeón à Barcelone.
(Disque 78 tours collection privée Gérard Fueri) Et puis un jour de cette fin de 1952, sans engagement précis, les époux Tejero débarquent Gare de Lyon à Paris pour tenter leur chance en France, pays plus approprié au milieu musical que leur Espagne natale, non sans avoir confié leurs enfants aux grands-parents paternels qui se trouvent à Ceuta au Maroc et au passage récupéré comme on récupère un jouet qui ne plaît pas et oublié dans un coin la petite dernière, Rosa Maria, sortie d'on ne sait où puisque rien ni personne n'a pu et ne peut toujours pas justifier de sa présence auprès de ses parents depuis sa naissance en 1948 jusqu'à cette fin d'année 1952, soit plus des quatre premières années de sa vie. Une enfant qui ne naîtra en réalité au sein du couple Tejero qu'en 1952. Le jouet qui ne plaît pas sera trimballé pendant de longues années, de Ceuta à Madrid, de Madrid à Paris, de Paris à Madrid au grès du vent et des besoins sentimentaux de sa mère sans oublier les besoins pas très avouables d'un père ayant une conception bien particulière de la fibre paternelle. Une Rosa Maria qui ne verra sa mère que 3 fois les huit premières années de sa vie : le jour de sa venue au monde, puis en cette fin d'année 1952 et puis en 1956, date à laquelle Gloria Lasso récupère sa petite tribu à Madrid plus par intérêt sentimental pour les hommes que par amour filial. Une Rosa Maria qui ne verra pas plus son père puisque ce dernier s'arrangera pour la mettre dans un couvent pour enfants à casier judiciaire et abusera d'elle à sa sortie. L'enfant oubliée dans un coin en Espagne ne reverra son père qu'en 1978 en France chez elle lors d'une visite bien organisée par le cadet de la fratrie croyant à des retrouvailles familiales émouvantes, oubliant ce qu'avait fait leur père à la petite sœur et oubliant même que lorsque Rosa Maria avait réussi à échapper aux griffes de ce même père en 1966 en Espagne et s'étant réfugiée à nouveau en France, le même cadet l'avait mise dehors 3 jours après son arrivée parce que sa présence venait troubler son ménage. De 1978 jusqu'au décès de Tejero en 2000, Rosa Maria ne reverra jamais plus ce père incestueux tout comme elle ne reverra plus sa mère à dater de 1985. Les parents n'avaient que ce qu'ils méritaient, le même oubli que celui dont ils avaient fait preuve à la naissance de Rosa Maria. Sans parler de vengeance, la petite dernière avait rendu la monnaie de la pièce et c'était un juste retour des choses. A Paris, parlant très peu le Français, ils s'installent à l'hôtel Victoria, 2 cité Bergère et finissent par trouver un engagement dans un premier cabaret "La Puerta Del Sol" puis dans un restaurant Russe en vogue du côté des champs Elysées « Le Dinarzade » et elle y rencontre un énorme succès. Le panorama de la chanson française n’était pas florissant : Rina Ketty attendait toujours le retour de on ne sait qui, la cabane au Canada construite en 1947 donnait déjà des signes de vétusté ; Brel, Aznavour, Bécaud et Brassens étaient à peine connus, voir pour certains encore inconnus, et mis à part la grande Edith Piaf, on ne se bousculait pas au portillon, la fraîcheur de sa voix, l’exotisme, a fait l’effet d’une véritable petite bombe auprès du public de ce cabaret. Repérée par Maurice Tézé, directeur artistique de "Pathé Marconi", il n’a pas fallu longtemps pour que Gloria signe un premier contrat le 1er janvier 1954 dans cette maison de disques et enregistre ses premières chansons à la fin de cette même année et les premiers succès se firent entendre, le tout avec une avance financière importante pour la nouvelle vedette.
GLORIA LASSO ÉTAIT NÉE ! Par ailleurs, Gloria Lasso gagnait ainsi sa liberté, et surtout prenait ses distances vis-à-vis d’un mari avec lequel elle ne s’entendait plus. Guillermo Tejero s’est donc retrouvé sur la touche avec plus ou moins de bonne grâce, et il accepta que son épouse fasse cavalier seul, non sans avoir négocié le nom d'artiste qu’il lui a cédé pour la somme de 25.000 pesetas, somme considérable à l’époque et la transaction fut faite devant notaire. Avant leur séparation, depuis Paris, Gloria Lasso et Guillermo Tejero prennent quand même le temps d'aller voir ensemble leurs enfants à Ceuta, enfants qu'ils n'ont pas vu depuis plus de deux ans. Leur séjour sera de très courte durée, Gloria Lasso plus pressée de poursuivre sa carrière que de renouer des liens avec ses enfants s'en retourne seule à Paris tandis que Guillermo Tejero récupère ses enfants pour les amener à Madrid. Gloria Lasso n'a pas besoin de s'encombrer d'enfants dont elle dira en 1992 à la télévision française que c'étaient des accidents (sic). L'argent de la cession du nom d'artiste à son épouse servira en grande partie à Tejero à les élever à Madrid puisque Madame Tejero Coscolin se désintéresse totalement du sort et du devenir de ses enfants et préfère de loin le statut plus lucratif de Gloria Lasso à Paris. Et que devient Guillermo Tejero pendant ce temps-là nous direz-vous ? Et bien il élève ses enfants tant bien que mal à Madrid comme tout père de famille qui assume ses responsabilités en l'absence d'une mère qui vit sa vie à plus d'un millier de kilomètres de là, enfants qu'il met en pension dans une institution religieuse et il exerce le soir son nouveau métier toujours dans le domaine artistique, non plus comme guitariste mais comme dresseur de perruches et se produit dans divers cabarets de Madrid où il présente son numéro accompagné de son assistante et nouvelle compagne Otilia , Otilia qu'il épousera, mais seulement lorsque le divorce avec Rosa Tejero Coscolin sera prononcé en avril 1982.
Guillermo Tejero, lui, sera resté fidèle aux lois de son pays et n'aura pas transgressé un serment fait devant Dieu et devant les hommes... Document d'archives cinématographiques Guillermo Tejero & Otilia Madrid 1956
Collection privée Rosa Maria Boulouis Tejero Puis, après avoir vendu plus d'un million de disques de "Étranger au paradis" ce qui ne s’était jamais vu pour aucun artiste auparavant et en à peine un mois, Gloria Lasso se retrouva avec une somme d’argent en royalties à faire tourner la tête. Francis Blanche, qui avait écrit les paroles, n’a pas dû en revenir non plus ! Quant à Borodine il a dû frétiller de joie au paradis ! Gloria Lasso, malgré le tourbillon des succès, prend le temps d’aller récupérer ses enfants à Madrid en mai 1956 lors de la communion de Rosa Maria, la benjamine qui n'a très peu de souvenirs de sa mère. Cela pourrait sembler logique pour toute mère aimant par-dessus tout ses enfants mais en fait c'est pour une toute autre raison bien précise que Gloria Lasso plus calculatrice qu'il n'y parait, fera cette démarche....
Gloria Lasso et sa fille Rosa Maria dite Rosita lors de sa communion à Madrid le 5 mai 1956.
Sourire de façade pour l'artiste devant les photographes présents et regard interrogatif et perplexe de l'enfant qui voit cette dame qui devrait être sa mère reparaître tous les 3 ou 4 ans. (Photo collection privée Rosa Maria Boulouis Tejero) Volant de succès en succès, un "mariage dit légal en France mais illégal en Espagne", mariage quelque peu raté avec son coiffeur qui préférait roucouler avec d'autres oiseaux de son espèce qu'un "rossignol madrilène" aussi célèbre soit-il, mariage pour lequel elle a dû obtenir la nationalité française et prouver qu'elle avait bien à sa charge ses trois enfants, d'où le simulacre élan d'amour d'une mère envers eux à Madrid en mai 1956, laissant un père, sans aucun doute plus aimant qu'elle, quelque peu désemparé, puis d'autres mariages tout aussi illégaux de 1963 à 1980 mais au pays de la corruption, les autorités mexicaines sont sans aucun doute moins regardantes alors qu'elle est toujours Mme Rosa Tejero Coscolin en Espagne... D'un journaliste français véreux qu'elle a quasiment emporté dans ses bagages lors de sa fuite en avant au printemps 1963, allant jusqu'à abandonner ses enfants, à un trompettiste en 1980, la vie trépidante, amoureuse et tumultueuse d'une gloire de la chanson devait être plus importante à ses yeux que le simple fait de s'en tenir à ce qu'elle savait faire de mieux "CHANTER" faute d'assumer entièrement son rôle de mère.
En 1957, c'est en vedette qu'elle se produit à l'Olympia de Paris, salle mythique qu'elle connaît déjà pour avoir partagé l'affiche l'hiver 1955/1956 avec Charles Aznavour. Après son ami Luis Mariano l'année précédente, c'est à l'hiver 1957/1958 que Gloria Lasso devient "L'Étoile du cirque" avec la tournée du Cirque Pinder. Un demi-succès car le cirque est loin de faire le plein sous son chapiteau, la direction étant obligée de réduire de 4 à 2 mâts certains soirs l'imposante toile du cirque vu le peu d'intérêt que suscite la vedette, à l'inverse de Luis Mariano l'année précédente qui avait fait déplacer les foules et à qui la direction du cirque renouvellera sa confiance l'année suivante afin d'éponger le déficit de la saison passée. Les 1ers et 2 février 1958, Gloria Lasso tout auréolée de son succès et de son statut de vedette confirmée fait un bref séjour à Vilafranca Del Penedès où elle retrouve sa mère Teresa et donne un gala devant un théâtre comble et un public curieux et enthousiaste. Devant tant d'aisance financière déployée par sa fille à cette époque bénie, Teresa, un peu plus tard, n'hésitera pas à prendre le train pour Paris pour se rendre au domicile de la star de la chanson, fera la connaissance très brièvement pendant à peine un petit quart d'heure de ses petites-filles et devant la fermeté de Mme Dermineur la gouvernante qui avait reçu des ordres de Gloria Lasso qui connaissait assez bien sa famille sera éconduite et repartira à Vilafranca bredouille, le porte feuille vide et le cœur lourd de n'avoir pu soutirer de l'argent à sa célèbre fille. Sa carrière et sa notoriété en France, en fait, seront autant fulgurantes que de courtes durées. 1955 à 1960 seront les années fastes comme l'a affirmé avec juste raison Pascal Sevran dans un interview télévisuelle juste après le décès de l'artiste en 2005. La "Nouvelle Vague" du début des années soixante et l'arrivée de Dalida voit sa notoriété mise à mal, a laquelle s'ajoutent surtout des problèmes d'ordre purement financiers, et Gloria Lasso décide au printemps 1963 de quitter précipitamment la France du jour au lendemain sans même en avertir ses propres enfants en emportant avec elle un palmarès de 242 chansons enregistrées en France et d'innombrables succès à son actif, mais en y oubliant ces mêmes enfants et en les laissant entre les mains peu scrupuleuses de son compagnon du moment Jean Marcilly, qui la rejoindra l'été suivant en abandonnant à son tour les 3 enfants de l'artiste qu'elle lui avait confiés. Si deux de ces enfants, pas encore majeurs mais en âge de se débrouiller par eux-mêmes, la benjamine seulement âgée de 15 ans et sur les conseils de l'aîné n'aura d'autre solution que de réintégrer le domicile paternel à Madrid. Retour à la case départ pour une gamine déjà ballottée depuis sa naissance et des enfants qui n'auront connu une "mère" qu'en pointillés ... Fort heureusement quelques années plus tard la vie sourira à cette adolescente peu ou pas élevée par sa mère puis carrément abandonnée par elle à l'âge de 15 ans lorsqu'elle rencontrera l'homme de sa vie et avec lui elle fondera ce qu'elle dont elle avait toujours rêvée depuis sa plus "tendre" enfance, un rêve tout simple, avoir une véritable famille. Pour clore le chapitre de cette fuite en avant du printemps 63, une anecdote si l'on peut appeler cet épisode malheureux comme cela et qui est loin d'être anodine. C'est le jour du départ de Gloria Lasso pour le Mexique, départ en catimini faut-il le rappeler, où la jeune Rosita à son lever demanda au majordome qui était encore en place, mais pas pour très longtemps vu la situation financière de l'artiste laissée en France, où était sa mère et l'employé répondit qu'elle était partie... Partie enregistrer répondit l'enfant ! Non ! Partie pour le Mexique répondit le majordome. Et Rosita se demanda si elle cauchemardait éveillée et se précipita aussitôt dans la chambre de sa mère, ouvrit tous les placards, penderies et tiroirs et s'aperçut avec stupeur que les tous les effets personnels et les affaires de sa mère n'étaient plus là et a réalisé à ce moment précis que sa mère avait bien abandonné le domicile familial et par la même occasion l'avait abandonné pour la énième fois. Après avoir vécu une enfance assez chaotique la jeune Rosita devenait en quelque sorte orpheline. Des évènements qui resteront gravés à jamais dans sa mémoire comme celui du jour où à l'âge de 30 ans elle apprendra de la bouche même de son père que sa mère ne l'avait jamais désirée et qu'elle avait tout fait pour ne pas à avoir à la mettre au monde... Chacun appréciera... "Cachito" c'est beau dans la voix d'une artiste mais cela sonne faux dans la bouche d'une "mère".
Nous préciserons quand même que la petite dernière, non désirée par sa mère, n'a aucun souvenir toute petite avec ses parents, déjà il n'existe aucune photo d'elle, bébé ou à l'âge de un, deux ou trois ans avec sa mère ou avec ses parents comme il en existe avec les deux autres enfants du couple aux mêmes âges. Ensuite, de 1948 année de sa naissance jusqu'au moment où ses parents l'on conduite à Ceuta avant leur départ pour la France à l'automne 1952, aucun souvenir dans sa mémoire n'a jamais refait surface sur les 3 ans et demi des premières années de sa vie, ses premiers souvenirs commencent à Ceuta avec la fratrie Tejero. Que s'est-il passé avant ? Mystère ! A-t-elle été placée en nourrice juste après sa naissance devant le refus obstiné d'une troisième grossesse non désirée de l'artiste et le rejet du nouveau-né à sa naissance ? Personne du reste de la fratrie qui avaient quand même 2 et 4 ans de plus qu'elle n'ont répondu à ses questions et interrogations depuis. Personne dans l'entourage familial de l'époque n'a pu apporter le moindre élément à cette réponse. La première photo de la petite Rosita date de l'âge où elle avait près de 5 ans ans et prise chez les grands-parents paternels à Ceuta, aucune trace d'elle avant ! On peut affirmer que de sa naissance en mars 1948 à mai 1956, date à laquelle sa mère la récupère avec les autres enfants par intérêt matrimonial en France, et mise à part sa prise en charge par ses parents pour le départ pour Ceuta fin 1952 plus une visite éclair de sa mère, toujours à Ceuta, en 1955 avec Tejero comme il l'est raconté précédemment, la fillette n'aura vu sa mère que trois fois dans les 8 premières années de son existence soit quelques jours à peine et à la troisième fois en 1956 c'est direction Paris pour être élevée en fait par une gouvernante puis placée en pensionnat en Suisse pour finir abandonnée en 1963 à l'âge de 15 ans par une "mère" qui osera dire à la télévision espagnole en 1995 que ses enfants ont été une lourde charge pour elle (sic)... Là aussi, chacun appréciera... "Dos Arbolitos" c'est beau dans la voix d'une artiste mais "Tres Arbolitos" cela sonne faux dans la bouche d'une 'mère" et cela laisse quelques traces dans la mémoire d'une enfant qui ne saura jamais ce qu'il est vraiment advenu d'elle les premières années de sa vie. La toute première photo de la petite Rosita à l'âge de 3 ans et demi prise à l'automne 1952 à Ceuta au Maroc chez les grand-parents paternels.
(Collection privée Rosa Maria Boulouis Tejero) Et dire qu'elle avait si bien chanté "Je rêve aussi d'avoir un jour, un enfant, deux enfants, trois enfants jouant comme eux...". Les paroles d'une mélodie sont belles gravées sur un 45 tours mais pas très jolies, gravées dans la vie de tous les jours et surtout dans la mémoire d'une enfant...
Au Mexique, Gloria Lasso, déjà connue dans ce pays depuis 1955, intègre la maison de disques " Musart" filiale de Pathé Marconi au Mexique. Elle n'a pas d'autre choix, car étant sous contrat chez Pathé Marconi en France jusqu'à la fin de 1964, il faut honorer ce contrat afin d'éviter toutes poursuites, ce qui n'arrangerait certainement pas ses affaires financières et elle y enregistre encore quelques titres pour le compte de Pathé Marconi France puis un premier 45 tours sous le label "Musart". Gloria Lasso vole de triomphe en triomphe mais uniquement avec des reprises en espagnol de succès français de l'époque tels que "Capri C'est Fini" ou "Comme d'Habitude". En fait sa notoriété au Mexique ne sera due en grande partie qu'à ces reprises car pratiquement aucun auteur-compositeur ne s'intéressa à elle et ils se compteront à peine sur les doigt d'une main en plus de 20 ans de carrière dans ce pays. Son succès et sa notoriété s’étendirent tout de même dans tout le continent sud-américain, jusqu'aux États-Unis et au Canada. Elle voulait bien sûr revenir en France , mais l’état dans lequel était resté sa situation financière et fiscale rendait la démarche périlleuse. On lui racontait qu’elle irait sûrement en prison si elle y revenait. Évidemment cela arrangeait bien les affaires de ceux qui s’employaient à terminer le pillage en règle si l'on peut dire et principalement le fameux journaliste véreux revenu très vite en France après sa lune de miel éphémère avec la star de la chanson au pays des "sombres héros". Gloria Lasso est donc restée au Mexique, enchaînant succès sur succès, disque d’or à Miami et ses talents de comédienne dans la vie se concrétisent sur scène dans la pièce " la guerra conyugal" à Mexico, un titre bien approprié lorsqu'on constate son penchant pour les mariages en blanc, mariages devenus plus blancs que blanc allant jusqu'à être inexistants légalement aujourd'hui... Sa notoriété au Mexique et le haut de la vague sera de 1963 au début des années 1970, un nombre d'années équivalent à sa notoriété en France à ses débuts. Passé 1970 la vague mexicaine commencera à s'échouer sur le rivage de l'océan musical sud-américain... C'est sans doute pour cette raison qu'elle fera des essais de come-back en 1970, 1972 et 1985 en France. En 1970, Gloria Lasso est contactée par Eddie Barclay qui vient de subir le départ de l'une de ses vedettes en la personne de Dalida. Barclay a la digestion difficile avec ce départ et n'étant pas à une manigance près et faisant fi de ce qu'il a pu faire à Gloria Lasso en 1956 avec la complicité de Lucien Morisse, Il fait enregistrer à Gloria Lasso, qui n'est pas dupe de la manœuvre de Barclay, une dizaine de chansons mais seul un 45 tours sera commercialisé comportant 2 chansons, "Quand Tu Reviendras" avec des paroles de Patricia Carli et "Du Soleil Plein La Maison". Quelques chansons resteront inédites et pour d'autres, les enregistrements resteront inachevés et Gloria Lasso, plus maligne que Barclay, en récupèrera les bandes orchestre en repartant de France et les enregistrements se feront au Mexique chez Capitol en 1971 et cinq titres resteront totalement inédits dont la repise de la chanson du film "Love Story" en version espagnole. (Voir sa discographie pour le détail) En 1972 , elle décide de revenir à nouveau à faire un peu parler d’elle. Evidemment, elle n’était pas oubliée, ni par ses fans, ni par le percepteur du reste. Un album, "À Force d’Espérer", composé de belles chansons faites par de bons auteurs compositeurs, quelques prestations de télévision, mais le succès n’était pas au rendez-vous, enfin tel que le souhaitait Gloria Lasso du moins. Les années fastes des années 55 étaient bien loin. Trop longtemps absente, Dalida avait de ce fait pris le haut du pavé dans les chanteuses de sa génération et avait su s'adapter aux chamboulements et à l'évolution musicale successifs tandis que Gloria Lasso restait quelque peu figée dans son répertoire des belles années. Mais Gloria Lasso n’avait pas également autour d’elle une structure valable de gens du métier pour assurer une promotion efficace. En effet, les agents, producteurs, ou autres requins navigants dans ces eaux-là avaient d’autres poissons à croquer ! Après deux années passées en France, Gloria Lasso est donc retournée reprendre sa carrière au Mexique où elle a continué à faire disques et tournées. Mais au Mexique Gloria Lasso ayant fait le tour des maisons de disques n'était plus en odeur de sainteté, et même au Mexique les artistes de cette trempe ne sont pas inoubliables et indispensables. Autre temps, autres artistes et le monde ne tourne pas qu'autour de Gloria Lasso. Si Pascal Sevran, en 1985 ne s’était pas mis en tête de faire revenir Gloria Lasso nul doute qu’elle n’aurait jamais plus remis les pieds sur notre sol. Coup de téléphone sur coup de téléphone, et parfois sans trop se soucier du décalage horaire, Pascal Sevran se fit insistant, mais Gloria Lasso ne voulait pas en entendre parler. Il aura fallu toute la persuasion de la plus jeune des filles, Rosita, qui lui conseilla de ne pas trop faire la difficile vu sa situation musicale et surtout financière au Mexique et qu'en fait c'était une chance pour elle de renouer avec son métier en France. Gloria Lasso, finalement accepta ce retour en France. Bien heureusement du reste , car il s’est passé quelques choses intéressantes, notamment en renouant avec l’Olympia pour un concert mémorable en avril 1985 ! Pour le reste il y eu comme quelques bémols pour rester dans la partition musicale... En France, Gloria Lasso, une fois encore n'en fera qu'à sa tête, n'écoutera pas les conseils prodigués par sa fille Rosa Maria, et accepta un peu de tout et aussi du n'importe quoi à l'image de chansons plus cataloguées dans le semi burlesque comme "La Cumbia" ou Lady Lasso", et ce n'est pas en épousant, publicitairement parlant, pour faire parler de soit, le jeune petit ami de son agent du moment où montrer un sein dans un magazine de charme que cela va arranger sa notoriété. Quant à accepter des passages dans les médias pour raconter pratiquement en boucle des histoires de maris, on se demande si elle était consciente que toute sa magnifique carrière de chanteuse des années 55 à 60 en France était complètement mise à mal avec ce genre de prestations. Gloria Lasso a elle-même tout fait pour que tous les efforts d'une vie soit réduits à néant, tout comme elle a tout fait pour entretenir une légende qu'elle a voulu se forger au détriment d'un don du ciel que ce dernier lui avait offert. Ses frasques publicitaires auront gommé le talent de la chanteuse, donnant totale liberté aux plus imbéciles manières de se promouvoir. Mauvaise pioche ! .Nous ferons l'impasse sur ses livres et ses "confessions" mais à ce propos il sera juste fait une petite parenthèse car en écrivant cette biographie il nous revient en mémoire une des longues conversations avec Claude Guillemin qui fut son secrétaire et confident à cette époque "littéraire" où Gloria Lasso transcrivait sur un petit magnétophone ses "mémoires" et les remettaient à Claude pour qu'il les transcrive le soir sur sa petite machine à écrire portable. Claude rappelait Gloria le soir lorsqu'il tapait les paroles de l'artiste en lui disant" Mais Gloria qu'est-ce que tu racontes là?" et elle lui répondait "Mais ! Claude ! Laisse comme cela tu sais les gens aiment bien le sensationnel"...Claude qui n'était pas plus bête qu'un autre tapait les paroles de l'artiste mais ne les buvait surtout pas... "Mes maris et les autres", "Je plaide coupable" et "Maigrir sans régime" que de titres évocateurs pour ne pas dire racoleurs... Les Editions Presses Réunies qui ont refusé en 1992 son manuscrit intitulé "La sexualité après 50 ans" comme l'indique leur courrier auraient dû publier ce livre cela leur aurait évité la fermeture de leur établissement la même année. Avec un tel titre le succès aurait été assuré... Bien qu'en 1992 si l'on sait bien compter le titre exact aurait du être "La sexualité après 70 ans". Et puis on ne quitte pas une carrière pendant près de 20 ans sans dommages même si on n'est pas oubliée. Bien des animosités se réveillent et le chemin n’est pas parsemé de roses dans un milieu où, plus que jamais, le principe de la rentabilité immédiate est plus développé encore qu’en 1972 . Le métier est encombré d’une foule de petits chanteurs dits "kleenex". Les producteurs veulent gagner vite et beaucoup et on se fiche pas mal des vrais chanteurs ou chanteuses en 1985 quitte à les ridiculiser et en oublier leur véritable talent. Même si la principale intéressée en est partiellement responsable en ayant elle-même alimenté sa légende par de faux récits dans ses livres successifs et ses dires tout aussi fantaisistes sur des plateaux de télévision... Gloria Lasso a continué à s'entourer de quelques individus négatifs…… Des concerts et des galas , des tournées , des télés en France, en Belgique, en Espagne, en Suisse... Elle se produit au Bataclan de Paris du 23 au 28 janvier 1990. Elle contracte un prêt important personnel auprès de sa banque pour mener à bien ce projet mais se laisse embarquer par des gens peu scrupuleux dans la signature d'une publicité au montant faramineux sur colonnes Morris dans tout Paris. Sur l'affiche Gloria Lasso au Bataclan de Paris, il est rajouté manuscritement "ça va être ma fête"... Le publiciste devait être un sacré visionnaire, car ce fut sa fête, mais avec ses banquiers... Si son spectacle reçoit un très bon accueil et fait salle comble chaque soir, son compte en banque lui n'arrivera pas à être comblé. Au cours de ses dernières années de séjour en France, Gloria rencontre Gérard Tempesti producteur qui lui fit enregistrer son dernier album et notamment une version "Gipsy"de "Los Gitanos". Et puis il projette un nouvel album dans ce style dont elle enregistre trois titres. Gérard Tempesti dont Gloria Lasso disait avec son accent inimitable, « c’est bien le seul producteur honnête que je rencontre ». Le plus désolant dans tout cela, est que lorsqu'on fut une star connue, reconnue et adulée comme Gloria Lasso dans les années 50/60, en être obligée à se produire à compter du milieu des années 90 dans les sous-sols de petites boites de nuits à des heures où les dames dignes et respectables sont depuis longtemps couchées est quelque peu désolant. Et même si l'artiste assume et assure vaillamment ses prestations, voir tomber aussi bas une artiste de cette trempe est surréaliste comme il l'a été constaté en1997 à Toulouse dans une boite de nuit qui s'appelait "Le Scorpion" pour ne pas la nommer. Les temps sont durs même pour les gloires du passé ... Si Jean Cocteau a écrit en 1959 "Gloria Lasso, voilà le nom qu’elle mérite. Il commence par un chant de victoire et s’achève par une arme pour prendre de loin les hommes et les bêtes. Le lasso d’une voix et la gloire qui en résulte", près de 40 ans après le chant de victoire a comme un goût d'amère défaite, et le lasso pour prendre de loin les hommes ne sert plus que pour l'éternel numéro au cirque médiatique. L'Étoile du cirque Pinder est bien loin et est devenue bien pâle... Et si la star de la chanson a été souvent mal entourée et mal conseillée il n'en demeure pas moins qu'elle a une très grande part de responsabilité dans ce déclin et elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même. L’an 2000 est passé, Gloria Lasso fait quelques allers-retours France/Mexique. Courant 2000 il est question pour Gloria Lasso de rejoindre la nouvelle troupe qui rejouerait "Le clan des veuves" et des négociations sont en cours avec Ginette Garcin la comédienne et auteur de la pièce. Mais en mars 2001, coup de théâtre si l'on peut dire, Ginette Garcin annule tout. Peut-être ne veut-elle pas prendre le risque de prendre quelqu'un dans sa troupe qui n'est pas fiable au point d'assurer des représentations sur scène pendant des mois et de faire capoter son projet ? En 2001 c'est au Mexique que se déplace l'équipe de la célèbre émission "Saga" pour y filmer une Gloria Lasso resplendissante de bonheur dans une maison luxueuse avec piscine et domestique accompagnée d'un énième jeune futur époux et qui joue son rôle à merveille tout comme l'artiste. La télévision c'est aussi du cinéma et donner une part de rêve et d'illusion fait partie de leur mission. Gloria Lasso connait déjà un peu le milieu du cinéma avec son remake avant l'heure de "sept mariages sans un enterrement" et dans ce cas précis l'illusion est presque parfaite et Gloria Lasso joue son rôle de femme épanouie et à l'abri du besoin à la perfection. Mais le rêve sera de très courte durée et la réalité de la vie quotidienne va vite la rattraper, cette maison a été louée par la production car Gloria Lasso habite un appartement bien plus modeste dans le centre de Cuenavaca et le docile et jeune fiancé et futur énième mari n'est en fait qu'un ami de la famille qui fait office de figurant, histoire d'alimenter même à 80 ans sa légende. Quand on aime on ne compte pas ni les "maris", ni les années... Gloria Lasso, de retour en France, après son échec de projet théâtral avorté en 2001, se consolera en 2003 avec une apparition dans un roman photos dans un magazine féminin. Si dans les années 1964, les vedettes en vogues telles que Johnny Hallyday, Dalida ou Mireille Mathieu se prêtaient volontiers au jeu, en 2003 ce ne sont pas pour les mêmes raisons que Gloria Lasso accepta une telle prestation mais une fois encore pour des raisons alimentaires. Es el rescate de una gloria que ha sido más saltamontes que hormiga... (C'est la rançon d'une gloire qui a été plus cigale que fourmi... ) Toujours en 2003, elle commence à enregistrer ce qui sera son dernier album chez Egt. Elle repart vers son Mexique et sa destinée et malgré sa volonté de revenir terminer cet album , elle préfère attendre un peu, car elle se sent fatiguée. Il est bon de préciser également qu'en 2003, elle rentrera en studio chez un autre "producteur", terme qui sera mis entre guillemets tellement ce monsieur est loin de mériter cette appellation, ce personnage plus amateur de vieilles gloires du passé afin de leur faire croire à quelques chimères et mieux les avoir sous sa coupe pour ne pas ou peu les payer. Au Mexique en 2004, Gloria Lasso fait une apparition dans l'émission de Armando Manzanero qui lui avait écrit la chanson "Ahora". En 2005 elle a pour projet de commémorer dans un concert franco-espagnol le 50e anniversaire de son accession au vedettariat en France. Quelques jours avant elle est victime d'une mauvaise chute, signe avant-coureur sans doute d'une santé chancelante. Néanmoins, elle tient à honorer ses engagements et tant bien que mal, elle fait sa prestation le 11 novembre 2005 sur la scène du Théâtre Morelos, en majeure partie assise. Trois semaines plus tard, le 4 décembre 2005, à 15H30, elle nous quitte, bien seule et bien isolée dans la petite maison qu'elle venait d'aménager en périphérie de Cuernavaca car ses finances ne lui permettaient même plus d'honorer les loyers de l'appartement qu'elle occupait dans le centre-ville, la cigale ayant depuis longtemps pris le pas sur la fourmi qu'elle n'avait jamais été. Triste déclin lorsqu'on a connu la gloire. C'est une voisine qui, s'inquiétant de sa santé, la trouvera inanimée. Gloria Lasso venait de succomber à un arrêt cardiaque, Gloria Lasso qui était habituée à la lumière, est partie seule et dans l'ombre. Gloria Lasso qui était habituée à une vie quelque peu tumultueuse est partie sans faire de bruit. Paradoxal non ! Teresa Figueras Santacana épouse Coscolin a dit à propos de la mort de son mari "Il est né à Ejea De Los Caballeros et est retourné mourir à Ejea De Los Caballeros". Rosa Vincenta Monterrat Coscolin Figueras elle, est née dans la misère et est retournée mourir dans la misère. Gloria Lasso sera incinérée le lendemain et selon ses dernières volontés ses cendres seront déposées dans la crypte de la Cathédrale de Cuernavaca car elle avait souhaité, par testament (s), y reposer pour l'éternité. Une simple plaque identique aux autres, comportant son nom d'artiste, son année de naissance et celle de son décès ainsi le titre d'une de ses chansons "Buen Viaje" refermera pour toujours l'histoire de celle qui n'est plus une étrangère au paradis. Son nom patronymique ayant été omis sur cette plaque comme si l'on voulait oublier celle qui s'appelait avant tout Rosa Vincenta Montserrat Coscolin Figueras, une identité sans aucun doute moins lumineuse que celle de la scène. Voilà la véritable biographie de celle qui fut une immense vedette et une grande voix de la chanson française dans les années 55/60. Voilà la véritable biographie de celle qui fut aussi une femme avec ses parts d'ombre, plus connue pour ses "mariages", sa bonne humeur et sa joie de vivre apparente en public que son côté quelque peu obscur et son rôle de mère qu'elle n'a jamais bien pris à cœur. Voilà la véritable biographie que même Wikipédia peut nous envier, car même si l'on amène toutes les preuves de nos dires comme nous le faisons, pour eux le site d'un ou d'une artiste n'est pas fiable, alors qu'ils restent donc, eux et d'autres, sur leur piètre fiche défraichie avec des informations totalement FAUSSES, IMAGINAIRES et FANTAISISTES ! Si cette biographie vous a paru quelque peu rude à l'encontre de Gloria Lasso dans certains passages et quelque peu dépourvue de vernis à certains moments c'est qu'elle est sans langue de bois. Elle reflète la réalité de ce que furent réellement sa vie et sa carrière, sans y ajouter quoi que ce soit de plus pour faire briller son étoile et sans y enlever quoi que ce soit pour faire croire à une légende comme celle qu'elle a bien voulu se forger en son temps... Peu de biographies dévoilent les travers d'une célébrité, d'autant plus que cela est fait sur son site et que cette biographie a été co-écrite par un de ses enfants, sa fille Rosa Maria dite Rosita. il est certain que cette biographie déroge à la bienséance. Si des personnes ne retiendront que la magnifique voix qu'avait Gloria Lasso du temps de sa splendeur, d'autres en resteront toujours à ses "mariages" alors à tant que faire qu'ils retiennent également ses faces cachées. LE LASSO et LA VOIX qui en résulte avait dit Cocteau. En fait ce qui en résulte aujourd'hui, pour sa part artistique ce n'est que sa période éphémère de GLOIRE des années 55 à 60, tout le reste ne sont que de pâles copies au Mexique et des retours quelque peu ratés en 1970 et 1972/1973 et à partir de 1985. Quant à sa part de femme et de mère c'est très loin d'être la GLORIA... Como se dice en español. Ne retenons d'ELLE que sa magnifique mais trop brève carrière en France au milieu des années 50, ne retenons d'ELLE que sa merveilleuse voix des années fastes car la "GLORIA" fut éphémère" et elle fut prise au piège à son propre "LASSO". GLORIA LASSO c'est aussi "L'histoire c'est la légende sans le merveilleux". (Albert Brie) Les auteurs : Richard Berezosa & Rosa Maria Boulouis Tejero. Il est vivement conseillé afin de connaitre en détails et en images sa carrière et ce que fut vraiment sa vie d'artiste, de femme et de mère, de visionner le film "GLORIA LASSO SA VIE" dans la rubrique "Le film sa vie". Copyright 2010 Modifiée septembre 2021 / Janvier 2022 / Avril 2022 Tous droits réservés, toute reproduction interdite, même partielle sans l'autorisation de leurs auteurs Richard Berezosa / Rosa Maria Boulouis Tejero. Remerciements à Rosa Maria Boulouis Tejero, Claude Guillemin, Gérard Fueri & Roberto Maza Castillejos.
BONUS Pour clore cette rubrique, une note d'humour, sa vie et sa carrière de façon plus que cocasse pour ne pas employer les termes burlesque et ridicule... Nous avons pu lire déjà ici et là des biographies fantaisistes sur l'artiste mais celle-ci mérite la palme d'or, un véritable festival à elle seule. Un petit chef-d'œuvre truffé de coquilles et d'erreurs grossières pour ne pas employer un autre terme. Même si en son temps la principale intéressée a pu enjoliver sa vie quitte à essayer à se forger une "légende", il n'en reste pas moins que la ou les initiateurs de ce "document" se sont servis des dires et écrits de l'artiste sans rien vérifier et n'ont aucune déontologie sur leur métier "journalistique". Nous avons volontairement laissé le générique de fin de cette émission diffusée en son temps sur la "5" pour que vous puissiez trouver la personne qui en est l'initiateur car loin de nous l'idée de citer son nom. Si le titre de l'émission comporte le terme de "lumière" on ne peut pas en dire autant de tout le monde... Un véritable numéro de music-hall en somme... Jongleur et équilibriste à la fois. Chapeau l'artiste ! |